La pose du béton drainant demande une méthode précise pour garantir à la fois solidité et capacité de drainage. Ce type de béton est idéal pour les terrasses, allées ou parkings, car il permet à l’eau de s’infiltrer naturellement dans le sol. Voici les étapes essentielles pour réussir sa mise en œuvre. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le béton drainant sur betondrainant.fr
Sommaire de l'article
Préparer le sol avant la pose du béton drainant
Avant de couler le béton drainant, il est essentiel de bien préparer le sol. C’est une étape qui garantit la durabilité de l’ouvrage et sa capacité à drainer correctement l’eau.
On commence par décaisser, c’est-à-dire retirer la terre végétale sur une certaine profondeur. Pour une allée piétonne, on enlève environ 15 cm de terre. Pour une zone carrossable (où passent des voitures), il faut prévoir jusqu’à 30 cm. L’objectif est de créer une base solide et stable.
Une fois la terre retirée, il faut égaliser et compacter le fond. On utilise généralement une plaque vibrante ou un rouleau pour tasser le sol. Cela permet d’éviter les affaissements dans le temps. Une base bien compactée assure une bonne tenue du béton et limite les risques de fissures.
Il ne faut pas négliger cette étape, même si elle semble simple. Un sol mal préparé peut compromettre toute la pose du béton drainant. Pour obtenir un bon résultat, il faut prendre le temps de bien faire chaque phase de préparation.
Mettre en place une sous-couche drainante
Après avoir préparé le sol, on installe une sous-couche drainante. Cette étape est importante pour permettre à l’eau de s’infiltrer correctement dans le sol et éviter les stagnations.
On commence par poser un géotextile, un tissu spécial que l’on déroule directement sur le sol compacté. Il sert à empêcher les fines particules de remonter et à séparer le sol naturel du gravier. Ce feutre laisse passer l’eau, mais bloque la terre, ce qui préserve la capacité drainante du béton.
Ensuite, on ajoute une couche de gravier concassé, généralement de type 0/20 ou 10/20. Cette couche fait entre 10 et 15 cm d’épaisseur selon l’usage prévu. Elle est répartie de manière uniforme, puis compactée soigneusement avec une plaque vibrante. Le compactage permet de stabiliser la base et d’assurer une bonne tenue du béton drainant.
Cette sous-couche forme un support stable et perméable, essentiel pour le bon fonctionnement du revêtement. Elle accompagne le béton dans sa fonction principale : laisser passer l’eau.
Installer le coffrage et les joints de dilatation
Avant de couler le béton drainant, il faut bien délimiter la zone à bétonner. C’est le rôle du coffrage. On utilise généralement des planches ou des bordures rigides, fixées solidement au sol. Elles définissent les contours de la surface et maintiennent le béton en place pendant la pose.
Le coffrage doit être bien droit, bien positionné et à niveau. Cela permet d’obtenir une surface régulière et propre une fois le béton terminé. Selon la configuration du chantier, on peut aussi utiliser des bordures en béton préfabriqué ou des guides métalliques.

Il est aussi nécessaire de prévoir des joints de dilatation. Ces joints permettent au béton de bouger légèrement sous l’effet des variations de température sans se fissurer. On les place tous les 5 mètres linéaires environ, ou tous les 15 à 20 mètres carrés. Ils peuvent être réalisés avec des règles en plastique, des tasseaux de bois ou des profilés métalliques.
Le coffrage et les joints sont des éléments techniques simples, mais essentiels. Ils assurent une pose propre et évitent les défauts qui peuvent apparaître dans le temps.
Préparer le béton drainant
Le béton drainant se distingue d’un béton classique par sa composition. Il ne contient pas de sable. Ce choix permet de créer un béton poreux, capable de laisser passer l’eau. Pour bien réussir cette étape, il faut respecter un dosage précis et obtenir un mélange homogène.
La fabrication du béton drainant se fait en mélangeant trois éléments principaux : du ciment, des granulats (souvent du gravier roulé ou concassé) et de l’eau. La quantité de ciment est généralement autour de 300 à 350 kg par mètre cube. Les granulats utilisés ont une taille régulière, entre 4 et 10 mm. On n’ajoute pas de sable, car il comblerait les espaces entre les graviers et bloquerait l’eau.
L’eau doit être ajoutée avec précision. Le mélange ne doit pas être trop sec, ni trop liquide. Un béton trop humide perd sa porosité. Un béton trop sec ne se compacte pas bien. Le bon mélange est collant, sans être coulant. Il doit enrober les graviers sans remplir les vides entre eux.
On peut préparer ce béton à la bétonnière sur le chantier, ou le commander prêt à l’emploi chez un fournisseur. Dans les deux cas, il est important de travailler rapidement après le malaxage, car le béton drainant commence à sécher dès qu’il est en contact avec l’air.
Couler et compacter le béton drainant
Une fois le béton préparé, on passe à la mise en place. Cette étape doit être réalisée sans délai, car le béton drainant sèche rapidement. Il est important de travailler de manière fluide et organisée.
Le béton est versé directement dans le coffrage, en commençant par un coin et en avançant progressivement. Il faut le répartir de façon homogène, sans créer de vides ou de bosses. On utilise une pelle, un râteau ou une truelle pour l’étaler sur toute la surface. Contrairement à un béton classique, on ne le vibre pas, car cela détruirait sa structure poreuse.
Une fois le béton en place, on procède au nivellement. Cette opération consiste à tirer le béton à l’aide d’une règle métallique, en suivant les bords du coffrage. L’objectif est d’obtenir une surface plane et régulière, au bon niveau.
Le compactage vient juste après. Il est indispensable pour assurer la cohésion entre les granulats tout en conservant la porosité du béton. Pour cela, on utilise une plaque vibrante légère ou un rouleau à main, selon la taille de la surface. Le passage doit être régulier, sans insister trop longtemps au même endroit.
Un compactage bien fait permet au béton de rester solide dans le temps tout en gardant sa capacité à drainer l’eau. C’est une étape technique, mais accessible si l’on suit les bonnes pratiques.
Réaliser la finition et protéger le béton
Après le coulage et le compactage, il reste à effectuer la finition de surface et à protéger le béton pendant sa prise. Ces deux étapes sont simples mais importantes pour obtenir un bon résultat esthétique et assurer la qualité du béton dans le temps.
La finition de surface dépend du rendu souhaité. Sur un béton drainant, elle reste en général assez brute, avec l’aspect des granulats visible. On peut lisser légèrement à l’aide d’une taloche ou d’une lisseuse, sans trop appuyer, pour uniformiser l’apparence. Il ne faut pas chercher à obtenir une surface parfaitement lisse, car cela réduirait la capacité de drainage.
Une fois la finition terminée, il faut protéger le béton. Cette protection évite que le mélange ne sèche trop vite, ce qui pourrait fragiliser la surface. On couvre la zone avec une bâche plastique, un film polyane ou un tissu humide. Cette couverture permet de maintenir un bon taux d’humidité pendant les premières heures de prise.
Il est aussi recommandé de protéger la surface contre la pluie, le vent fort ou le soleil direct. Ces conditions peuvent perturber le durcissement du béton et créer des défauts visibles, comme des fissures ou des variations de couleur.
La protection est maintenue pendant au moins 24 heures. Pendant ce temps, il ne faut ni marcher ni poser d’objets sur le béton. Cette phase de cure est indispensable pour garantir une structure solide, durable et bien drainante.